"Quelques semaines après le procès d’Outreau, MMR interroge. Quel crédit accorder à la parole des enfants? Qui doit la recueillir ? Qui doit réagir et en s’entourant de quelles précautions ? Autant de questions qui restent d’actualité."
Lundi 12 avril 2001. Paul Jacquin, instituteur, se défenestre du grenier de son école, alors que les gendarmes sont venus l’interpeller devant ses élèves. Depuis quelques jours, une rumeur de pédophilie circulait sur la cour de récréation.
Trois ans plus tard, Marie-Monique Robin est retournée à Zittersheim, un petit village alsacien de deux cents habitants où Paul Jacquin avait été nommé en 1995. Elle a retrouvé une cinquantaine de témoins, décortiqué le dossier judiciaire de cette affaire, aujourd’hui classée, et après trois mois d’enquête, elle démontre que l’instituteur fut victime d’un malheureux concours de circonstances où se mêlent malveillance et incompétence.
Instituteur hors normes, adepte de la pédagogie Frénet, Paul Jacquin a bel et bien été tué par la rumeur, à un moment où l’affaire Dutroux hante tous les esprits…
Chasse au pédophile : quand la rumeur tue